La loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 a pour objet « la prévention des risques de toute nature, l’information et l’alerte des populations ainsi que la protection des personnes, des biens et de l’environnement contre les accidents, les sinistres et les catastrophes par la préparation et la mise en oeuvre de mesures et de moyens appropriés relevant de l’Etat, des collectivités territoriales et des autres personnes publiques ou privées ». Au plus près des populations, les communes sont donc partie prenante de l’organisation générale, en tant qu’autorités de police compétentes localement. Lorsqu’elles sont dotées d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles approuvé, comme c’est le cas pour les communes de Martinique, elles ont obligation de se doter d’un plan communal de sauvegarde.
Finalisé en 2010, le plan communal de sauvegarde de Rivière-Salée recense pour son territoire les risques suivants :
- séisme
- tsunami
- inondation
- cyclone
- mouvements de terrain
- risques technologiques
- risques sanitaires.
Le risque volcanique est également envisagé car en cas d’épisode sérieux, Rivière-Salée, comme les autres, fait fonction de commune d’accueil pour les populations concernées directement. Pour chacun des risques répertoriés, une fiche actions «déterminant les mesures immédiates de sauvegarde et de protection des personnes» (article 13 de la loi d’août 2004) est établie. Tous les agents municipaux sont concernés. Des notes de service et des exercices réguliers informent et sensibilisent les collaborateurs durant l’année. Une réunion et des exercices spécifiques sont organisés au début de la période cyclonique.
Le plan communal de sauvegarde « recense les moyens disponibles et définit la mise en œuvre des mesures d’accompagnement et de soutien de la population ».
Moyens communaux, humains et matériels, mais aussi moyens matériels privés : certaines catégories de véhicules tout terrain et embarcations. Médecins et infirmières de la commune, gîtes, bâtiments communaux, et… boulangers !
Il prévoit enfin l’organisation qui va se déployer en cas de crise.
En voici les composantes principales.
Le PC : Le poste de commandement fonctionne sous l’autorité du Directeur des Opérations de Secours assisté du Responsable des Actions Communales. Il se compose d’une série de cellules.
- Le DOS (directeur des opérations de secours) : en dehors d’accident, sinistre ou catastrophe dépassant les limites ou les capacités de la commune, c’est le maire qui assure la direction des opérations de secours. C’est lui qui déclenche le plan communal de sauvegarde et qui priorise l’action et les interventions des cellules. A Rivière-Salée, le DOS a vocation à être très présent sur le terrain. Il travaille en étroite collaboration avec le RAC.
- Le RAC : responsable des actions communales, il assiste le DOS, et coordonne l’action des cellules.
- Les cellules : la cellule « régie » est responsable des dépenses.
- La cellule « secrétariat et communication » reçoit les appels et tient le secrétariat du PC de crise.
- Les cellules « sécurité », « logistique et travaux » coordonnent les brigades qui vont en repérage et procèdent aux interventions techniques sur le terrain
- La cellule « population », doit si nécessaire pourvoir au ravitaillement de la population.
- Deux élus coordonnent l’intervention de chaque cellule, assistés du personnel municipal
- Gendarmes et sapeurs-pompiers sont partenaires de la commune, ces derniers étant conviés de fait à la réunion de crise. Acteurs privilégiés du plan communal de sauvegarde, les sapeurs-pompiers du centre de secours de Rivière-Salée (qui rayonne sur le Diamant, les Anses-d’Arlet, et les Trois-Ilets) sont les techniciens du DOS en termes de réponse opérationnelle. Ils sont les seuls à pouvoir se rendre sur le terrain durant une alerte de niveau rouge, et sont susceptibles de sécuriser les interventions des services techniques par exemple, si ces derniers doivent entrer en action.