Pour en finir avec la fracture numérique.

L’accès à internet est devenu un droit fondamental.

Près de sept foyers martiniquais sur dix sont équipés d’un micro ordinateur, 69% contre 55% sont équipés d’une connection haut débit. Cette tendance ne rend cependant pas compte des disparités existant au sein du territoire. En effet, pour un certain nombre d’entre nous, ce que l’on appelle la « fracture numérique » est avant tout une fracture non pas économique ou culturelle, mais technique. Or à l’échelle individuelle, l’impossibilité d’accéder « normalement » à une connexion Internet est difficile à accepter. C’est ainsi qu’au nom de l’équité d’accès entre les citoyens, la région Martinique met en oeuvre un réseau de fibre optique haut débit visant notamment à desservir les « zones blanches », délaissées par les opérateurs privés.
Elle a saisi pour ce faire l’opportunité offerte par le Programme national pour le très haut débit, remplacé en février 2013 par le plan France très haut débit. Ce dernier prévoit la mobilisation de vingt milliards d’euros dans les dix prochaines années pour développer l’accès au très haut débit pour tous, dont environ trois milliards d’euros de subvention apportés par l’État pour soutenir les projets des collectivités territoriales.

Le programme d’extension du réseau Internet régional en Martinique, qui entend mobiliser des financements à la fois de l’Europe, de l’État, de la région et des communes, envisage de couvrir en huit années l’ensemble du territoire en « très haut débit ». Il s’appuie sur le Schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN). Recensant les infrastructures et réseaux de communications électroniques existants, ce schéma identifie précisément les zones qu’ils desservent, et présente une stratégie de développement de ces réseaux, concernant prioritairement ceux à très haut débit fixe et mobile, y compris satellitaires, permettant d’assurer la
couverture du territoire concerné.
Un tel schéma vise à favoriser la cohérence des initiatives publiques et leur bonne articulation avec l’investissement privé.

2014 : la fin des zones blanches* à Rivière-Salée
La ville de Rivière-Salée est concernée par les « zones blanches » : sur son territoire, la cartographie a mis en évidence un besoin d’extension du réseau sur les hauteurs de la commune (axe routier Fond-Masson, Régale, Guinée, Dufresne, Dédé…). Partie prenante de la dynamique régionale, la municipalité prend part au comité de pilotage adossé au programme d’extension régional qui vise à améliorer la situation de six mille cinq cents lignes, dont deux mille six cents peuvent être éligibles à l’ADSL. Sous l’autorité de la région, des travaux de génie civil ont d’ores et déjà été entamés. Les secteurs Dufresne et Dédé – Lahaut seront ainsi desservis par des répartiteurs, installés respectivement au lieu-dit Régale (RN8) et au lieu-dit Desmarinières (RD8), pour lesquels la municipalité a délivré les autorisations d’implantation.

*Zones blanches : zone où la connexion à Internet est difficile, voire impossible.

Octobre, 2024

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