Programme des randonnées pédestres Septembre – Décembre 2020

Vue du rocher du Diamant depuis Rivière-Salée.
Vue du rocher du Diamant depuis Rivière-Salée.
Vue du rocher du Diamant depuis Rivière-Salée.

Pour tout renseignement contactez l’Association Ka Maché – association.kamache@orange.fr

Inscription OBLIGATOIRE au 0696 83 95 94

  • Dimanche 20 septembre : Cap Macré – Cap Ferré / Marin.
    Niveau 1. – Dist. 5 km A/R
  • Dimanche 18 octobre : Taupinière – La Cherry / Diamant
    Niveau 1. – Dist. 12 km A/R
  • Dimanche 15 novembre : Pointe Rouge – Pointe à Bibi / Trinité
    Niveau 1. – Boucle 5 km
  • Dimanche 20 décembre : Anse à l’âne – Anse Noire / Trois-Ilets
    Niveau 2. Dist 9 km A/R

Les oiseaux de Rivière-Salée

Euplecte en parade à Rivière-Salée - Martinique - © photo Pierre Courtinard

Point de passage des oiseaux migrateurs, Rivière-Salée est aussi connue pour la richesse de sa faune sédentaire.
A l’exception de certaines espèces très spécifiques du Nord de l’île, comme le siffleur des montagnes, toutes les autres se retrouvent dans les petites plaines ou les hauteurs boisées de la commune.

Le plus petit de nos oiseaux est le Colibri qui est le seul à pouvoir butiner sur place.

Nid de Colibri à Rivière-Salée - © photo Pierre Courtinard
Nid de Colibri à Rivière-Salée – © photo Pierre Courtinard

 

Oeufs Colibri à Rivière-Salée - © photo Pierre Courtinard
Oeufs Colibri à Rivière-Salée – © photo Pierre Courtinard

 

Colibri huppé - Rivière-Salée - Martinique © photo Pierre Courtinard
Colibri huppé © photo Pierre Courtinard

 

Dans la même famille, on trouve le Madère ou folle rouge, les folles vertes et les têtes bleues.

Très proche des Colibris sont les sucriers qui se distinguent par leur plumage jaune et noir, mais qui se nourrissent de la même manière sans pour autant en imiter le vol.

Les Pipiris ou grives d’hivernage, les Gros becs, les cicis, les moissons et autres grives moqueuses, se rencontrent dans nos savanes où l’on trouve en abondance insectes et graines arbustives.

Plus rare le gangan dont le chant fait aussitôt penser à la pluie.
Ne dit-on pas que ce parasite qui pond dans les nids abandonnés ne se désaltère que sur les feuilles des arbres après une forte averse ?

Le plus connu de tous est sans aucun doute le merle ou françois dont le mâle au plumage noir rappelle le célèbre corbeau. On le rencontre partout et surtout aux abords des lieux d’habitation où il découvre facilement sa nourriture.

Depuis 1947, une espèce plus petite est apparue, c’est le merle de Sainte-Lucie, véritable parasite qui utilise le nid des didines et carouges qu’il vide de son contenu pour y pondre ses œufs. Quel dommage pour les carouges qui ont la flatteuse réputation de signaler la présence dans les arbres du dangereux trigonocéphale !
Les tourterelles et ortolans si recherchés par les chasseurs recommencent à égayer nos poiriers depuis qu’une réglementation spécifique a été mise en place pour les protéger. La perdrix rouge existe encore mais ne se rencontre plus guère que dans les forêts de Guinée et de Massy.

Chaque année, à la période de la migration, les marais et la mangrove se peuplent d’échassiers de toutes tailles, depuis le minuscule ricuit que l’on retrouve parfois solitaire au bord des cours d’eau, jusqu’au grand crabier en passant par les pattes jaunes, chevaliers pieds verts, ailes blanches, becs crochues, clins, bécassines, grives au long bec auxquels viennent se joindre sarcelles, pluviers, poules vergennes.

Depuis quelques années, une espèce de héron, l’aigrette blanche appelée aussi Pique-bœufs s’est installée à résidence sur toute l’île et apporte une collaboration précieuse aux éleveurs en participant à la destruction des tiques du bétail.

De temps en temps, la région connaît une invasion provisoire de canards et de sarcelles, mais les chasseurs aussitôt alertés ont vite fait de les décimer, éloignant les rescapés pour des années d’un pays si peu hospitalier.

Apparemment bien fournie, la faune de Rivière-Salée est en réalité en très nette diminution par rapport à ce qu’elle était, il y a vingt ans. La chasse intensive, le déboisement, l’utilisation de pesticides ont fortement contribué à cette dégradation et il faut souhaiter qu’un juste équilibre soit trouvé entre les besoins de développement de la région et la sauvegarde de la faune et de son environnement.

Euplecte rouge à Rivière-Salée - Martinique - © photo Pierre Courtinard
Euplecte rouge à Rivière-Salée – Martinique – © photo Pierre Courtinard

 

Euplecte en parade à Rivière-Salée - Martinique - © photo Pierre Courtinard
Euplecte en parade à Rivière-Salée – Martinique – © photo Pierre Courtinard

 

Euplecte en vol à Rivière-Salée - Martinique - © photo Pierre Courtinard
Euplecte en vol à Rivière-Salée – Martinique – © photo Pierre Courtinard

 

Euplecte en chasse - Martinique - © photo Pierre Courtinard
Euplecte en chasse © photo Pierre Courtinard

 


A consulter pour mieux connaitre la faune et la flore de Rivière-Salée.

Plaine sucrée, rivière salée - Pierre Courtinard

La mangrove

Images aériennes de la mangrove - Rivière-Salée

La nature a été profondément transformée depuis le début de la colonisation : défrichements, constructions ont fait disparaître les bois et forêts qui, sans nul doute, occupaient la région. Ils ont été remplacés par des champs de canne à sucre et une savane piquée de quelques arbres isolés ou de bosquets, et devenue terre d’élevage bovin, un élevage extensif surtout.

Dans les hauteurs subsistent quelques massifs boisés aux essences variées campêches, bois d’Inde, poiriers, acajous, mapou blanc, bambous croissant surtout le long des cours d’eau.
La partie sud-ouest de la commune porte une végétation composée d’épineux et de petits baumes liée à la nature du sol (pouzollane).

La mangrove, une présence essentielle

Mais la formation végétale la plus importante est la mangrove, cette forêt inondée qui se situe entre la poterie des Trois Ilets et l’aéroport du Lamentin. Elle n’a pas toujours eu bonne presse car, de tous les éléments constitutifs du littoral, c’est elle qui a toujours semblé le plus repoussant. N’est-elle pas, dit-on, source de moustiques ?

Pourtant, du point de vue écologique et économique, la mangrove a un rôle considérable sur l’environnement.

Comment se présente telle ?

A – Une zone annexe se trouve en amont de la mangrove : c’est le lagon, milieu essentiellement aquatique, de salinité moyenne 32 à 35 % dont la température moyenne est de 25 à 29°.
Les échanges d’eau entre lagon et mangrove se font par des canaux artificiels.

Images aériennes de la mangrove - Rivière-Salée
Images aériennes de la mangrove – Rivière-Salée

 

B – Puis une zone de bord de mer à mangle rouge ou palétuvier rouge. C’est une zone constamment inondée et en contact avec le lagon. C’est un milieu peu profond 0,5 m à 1 m.
Le palétuvier rouge ou Rhizophara peut atteindre 15 mètres de haut. Ses branches sont multiples, inclinées vers l’eau ; ses feuilles sont charnues et coriaces ; ses racines “échasses” qui s’arc-boutent, contribuent à sa stabilité.

Rivière-Salée - Commune de Martinique - mangrove
Dans la mangrove de Rivière-Salée.

C’est une plante vivipare. Dès que le fruit est arrivé à mâturité, il germe littérallement sur pied, la radicule en perce le sommet, s’allonge peu à peu jusqu’à atteindre 30 cm et forme une. véritable fléchette ; celle-ci, entraînée par son poids se détache de la capsule de base et s’enfonce verticalement dans la vase environnante après sa chute.

C- Une zone intérieure à mangle blanc.
C’est une zone forestière inondée périodiquement.
Le mangle blanc ou Avicennia est un arbre qui n’atteint guère que 7 ou C mètres de hauteur. Les branches sont touffues avec des feuilles coriaces. Les Avicennia ont des racines fasciculées qui pénètrent à peu de profondeur dans la vase, mais fait le plus curieux est la présence d’une multitude de pneumatophares qui émergent de partout : ce sont de véritables racines qui assurent un role respiratoire.
Comme la forêt à mangle banc est très dense, c’est en fait, la surface totale du sol qui est hérissée de pneumatophares.

D – L’arrière mangrove.
L’arrière-mangrove est une partie terrestre en général non inondée par une végétation sèche : campêche, olivier, bord de mer, poirier.

Le rôle des mangroves

La mangrove est vie, en tant qu’espace boisé, elle assure une fonction chlorophylienne purificatrice de l’air mais encore, elle prévient l’érosion marine et garantit une protection physique de l’espace. Les racines aériennes enchevêtrées retiennent et fixent les alluvions charriées par les crues d’hivernage et comblent petit à petit les terres inondées qui d’année en année gagnent sur la mer et augmentent la superficie du sol. Elle peut avancer de 1 m à 8 mètres par an.

La mangrove abrite une faune riche et variée. On y dénombre 85 espèces d’oiseaux dont 43 migratrices.

Plus d’une soixantaine d’espèces de poissons y trouvent protection et nourriture dans ses eaux riches en matières organiques.

Crabe Maya sous l'eau - Rivière-Salée - Martinique © photo Pierre Courtinard
Crabe Maya sous l’eau © photo Pierre Courtinard

 

On trouve dans les vases à palétuviers et les racines des mangles rouges des lambis, des crabes, les langoustes, des huîtres, des palourdes.
La mangrove est en quelque sorte le premier maillon de la chaîne alimentaire marine Elle conditionne l’existence de nombreuses espèces (poissons, crustacés).
L’éclosion des oeufs de langoustes, ciriques… a lieu dans la mangrove.
Les larves y séjournent un certain temps pendant lequel elles subissent plusieurs mues. Les juvéniles migrent ensuite vers le large.

Rivière-Salée - Commune de Martinique - Crabes de mangrove
Faune dans la mangrove de Rivière-Salée.

 

La mangrove joue donc un rôle de nurserie très important pour beaucoup d’espèces marines.

Pour en savoir plus

Notre mangrove se visite !

mangrove de rivière-salée
Visiter la mangrove

 

Vivre à Rivière-Salée - Mairie de Rivière-Salée
Visiter la mangrove en kayak. Photo : Rio le château / Mairie de Rivière-Salée


A consulter pour mieux connaître la mangrove.

Mangrove Aventures et Découvertes - P. Courtinard.
Mangrove Aventures et Découvertes – P. Courtinard.

 

Curage de la rivière salée

Voir aussi le reportage photo “curage de la rivière salée” en cliquant ici.

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