A Courbaril, le jardin créole du foyer rural en est un bon exemple.
En effet, depuis environ cinq ans, il a été installé en lieu et place d’un dépôt sauvage particulièrement disgracieux qui jouxtait alors le local. Grâce à mesdames Criart, Siétot et Borne, ce sont désormais des plantes rares et médicinales, quelques légumes et de nombreux arbres fruitiers, que l’on peut trouver aux abords du foyer. Cacaoyer, sapotillier, cannellier, prunes de cythère, cerisier, merisier, surettes, pitaya, roucou, grenadier, …
C’est la superficie du jardin qui peut parfois décourager les infatigables jardinières. Dans ce jardin, tout est fait à la main ; et pas question d’y mettre de l’engrais ou du désherbant. Le fumier des boeufs alentours suffit amplement, et pour le reste,nos jardinières ouvrent l’oeil ! Ce qui n’empêche pas que disparaissent parfois leurs giraumons, bananes ou concombres…
À Courbaril, l’annuelle « journée des jardins créoles » est l’occasion de visiter de plus « gros » jardins créoles, où l’on plante les racines – ignames, manioc, patates – la banane,etc. Ceux de Jean-Claude Félix-Théodose, Raymond Sinzelet et Sylvaine Mayaud sont inscrits au circuit. Cela fait trois ans que les enfants de l’école de Petit-Bourg en prennent de la graine en visitant ces condensés d’histoire.
Car il faut espérer que ces pratiques et usages se développent, pour une Martinique plus verte et en bonne santé.