1930. Au milieu d’une immense plantation, la rue Cases Nègres : deux rangées de cases de bois désertées par les adultes partis travailler la canne à sucre. La rue appartient aux enfants et surtout à José, 11 ans, orphelin élevé par sa grand-mère, Man Tine. Celle-ci n’a qu’un rêve : faire étudier José. Mais pour cela, il faudra quitter la rue Cases Nègres… Rue Cases-Nègres (1983) Euzhan Palcy, d’après le roman de Joseph Zobel La rue Cases-Nègres.
La bande annonce
https://www.youtube.com/watch?v=8_CtKwG9Ktchttps://youtu.be/1KAaCy88544
Synopsis
L’empire colonial français est à son apogée, l’Exposition coloniale de 1931 va se tenir à Paris. À la Martinique, l’esclavage a été aboli en 1848, mais les Blancs « békés » contrôlent toujours l’économie et les Noirs sont toujours misérables, travaillant pour quelques sous dans les plantations de canne à sucre. Dans la bourgade de Rivière-Salée, les békés vivent dans de somptueuses villas, les Noirs dans des cases de bois et de paille alignées dans ce lieu-dit : rue Cases-Nègres.
La journée, les parents travaillent aux champs, et les enfants vont à l’école, obligatoire pour tous depuis la loi républicaine de Jules Ferry. Lorsque arrivent les vacances, les enfants, livrés à eux mêmes à leur plus grande joie, sont les maîtres de la rue Cases-Nègres.
Puis vient la rentrée des classes.
José, 11 ans, est un bon élève, curieux et attentif. M’man Tine, la grand-mère affectueuse qui élève José, fait tout pour qu’il puisse, grâce à l’instruction, vivre une vie meilleure que la sienne, elle qui s’est échinée au travail.
L’instituteur noir, qui a écrit au tableau que « l’instruction est la clé qui ouvre la deuxième porte de notre liberté », estime que José peut obtenir une bourse. Sage du village et mémoire de la communauté, M. Médouze a pris José sous son aile et lui apprend de nombreuses choses sur la vie, la nature, le passé d’esclaves de leurs ancêtres. Mais un jour, José le trouve mort.
José obtient son certificat d’études puis, par concours, un quart de bourse, insuffisant pour lui permettre de payer ses études. Alors M’man Tine quitte le village pour aller vivre avec José à la capitale, Fort-de-France. Elle travaille encore plus dur qu’avant, lavant, reprisant, repassant le linge des propriétaires.
Quand, par ses bons résultats, José se voit attribuer une bourse complète, M’man Tine peut enfin souffler.
Rassurée sur le sort de son petit José, elle peut mourir. « M’man Tine est allée dans l’Afrique de M. Médouze. »
José va continuer à étudier à Fort-de-France, mais il emportera avec lui sa rue Cases-Nègres.
Source : Canopé
Récompenses
Lion d’argent et prix d’interprétation féminine (Darling Legitimus) au Festival de Venise 83. César du premier film. Prix UNICEF. Prix de la critique (Houston USA)
Equipe
Interprètes martiniquais : Darling Legitimus (Man Tine), Gary Cadenat (José), Joby Bernabé, Max Cilla, Léon De la Guigneraye, Jean-Claude Duverger, Marie-Ange Farot-Bernabé, Francisco, Maïté Marquet, Henri Melon, Eugène Mona, Joseph René-Corail, Edgar Septua, Joseph Zobel. Producteurs associés : Michel Loulergue, Jean-Luc Ormières, Claude Nedjar. Coût : 6 M F.
Participations
CNC 1 ,7 M F, Fort-de-France 0,4 M F. Département 30 000 F. Rivière-Salée 10 000 F. Crédit artisanal 10 000 F. Concours de SGCA, La Mauny, L’Hygiène mentale, Association Acier trempé.