Autrefois une riche plaine à sucre
Rivière-Salée a depuis toujours eu, une vocation agricole. Mais pendant de longues années, la canne à sucre a occupé aussi bien la plaine alluviale que les mornes environnants. On peut dire, sans tomber dans des excès que la localité se consacrait à une véritable monoculture de la canne, les cultures vivrières n’occupant qu’un espace insignifiant.
Maintenant un terroir tourne vers l’élevage
On constate depuis quelques années une diminution progressive des terres cultivées au profit des terres d’élevage, un élevage bovin surtout pratiqué de façon extensive. Cette nouvelle orientation se fait surtout au détriment de la canne à sucre.
En 1973, l’utilisation du sol était la suivante :
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En 1981, une révolution s’affirme :
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L’édilité saléenne a depuis longtemps doté la commune d’un P.O.S. Celui-ci a été approuvé en 1981. Dans ce P.O.S la zone NC, zone de richesse économique, zone agricole couvre plus de 3000 hectares. Le chiffre témoigne de la volonté de l’équipe municipale à préserver l’espace agricole de la commune, y compris 366 hectares d’espaces naturels faisait partie du domaine public maritime, dont le Groupe de Travail a estimé nécessaire de classer.
Les zones NA
Elles sont de trois sortes. Les Zones 1 NA d’urbanisation à très long terme se situent au Sud-Est de Grand-Bourg. A Petit-Bourg, on les rencontre dans le quartier du stade et à l’Est. Dans ce dernier secteur, l’urbanisation se fera après la déviation du cours de la Rivière-Salée.
Les zones 2 NA d’urbanisation à court et moyen terme occupent 73 hectares. Des lotissements et des opérations groupées se feront dans ces zones.
Une zone d’activités 3 NA permettra de fixer les installations artisanales ou industrielles. Située au Sud-Ouest de Grand-Bourg, elle devra être mise hors d’eau.
Les zones NB
Dans ces zones, un effort devra être fait par la commune pour améliorer les équipements existants, d’autant plus que les densités de population s’avèrent relativement élevées (Fonds Masson, Lahaut, Dédé, Sans pareil…). La présence de ces zones doit favoriser le regroupement de l’habitat dans des régions où les équipements de base existent déjà ou sont programmés. La municipalité, dans la mesure où les finances communales le permettent, devra porter l’effort d’équipement dans ces quartiers, une fois les zones urbaines correctement desservies.
La structure foncière est fortement dominée par la grande exploitation. La taille moyenne des exploitations de plus de 10 hectares est de 60 hectares, alors qu’en Martinique la moyenne est de 36 hectares. On note un contraste entre une multitude de petites exploitations et le petit nombre de grands domaines. Les exploitations de moins de 1 hectares sont au nombre de 393 et totalisent une superficie de 89 hectares, tandis que les exploitations de plus de 2 hectares sont au nombre de 13 et totalisent une superficie de 945 ha. Cette disproportion est frappante.
Les grandes exploitations plantées en canne se localisent dans la plaine alluviale ; les autres consacrés à l’élevage se dispersent sur le territoire communal.
Les petites parcelles sont soit la propriété d’ouvriers agricoles tirant l’essentiel de leurs revenus d’un travail salarié sur une exploitation, soit celle de personnes travaillant dans le tertiaire ou dans le secondaire et pour qui cette activité n’est qu’un appoint.
Les petites parcelles sont avant tout des jardins créoles plantés en vivriers : igname, choux, patates, bananes, etc.