Saison cyclonique : comment se préparer. Guide pratique.

Guide : Comment se préparer à la saison cyclonique en Martinique ?

Chaque année, de juin à novembre, la Martinique est soumise au risque cyclonique. Suivez les conseils et les consignes de sécurité en cas de déclenchement des niveaux d’alertes.

Les consignes officielles

Consignes de sécurité - Saison cyclonique 2019
Cliquez sur l’image pour voir les consignes
  • Constituez et stockez, en lieu sûr, une réserve alimentaire : riz, pâtes, légumes secs en tous genres, conserves, sucre, lait en poudre, huile, biscuits, etc.
  • Prévoyez une réserve d’eau minérale pour au moins 4 jours et une réserve d’eau de javel qui sera utilisée selon les prescriptions de l’ARS.
  • Stockez en un lieu défini et accessible, les équipements et les outils susceptibles d’être utilisés pendant ou après le cyclone, à savoir : hache, scie, clous, marteau, film plastique, bâche, contreplaqué, bidons plastique type jerrycan, serpillières, seaux, bougies ou lampes à gaz ou à pétrole, allumettes.
  • Disposez en un lieu facile d’accès et connu de tous, d’une trousse de premiers secours : pansements, alcool à 90°, coton hydrophile, compresses, sparadrap.
  • Consolidez la maison au niveau des issues (portes et fenêtres).
  • Vérifiez et consolidez le cas échéant la toiture.
  • Veillez au bon entretien du système d’évacuation des eaux pluviales (chêneaux, gouttières, etc.).
  • Nettoyez les ravines proches de la maison et élaguez les arbres voisins.
  • Disposez d’un poste de radio portatif et d’une réserve de piles. Un téléphone portable serait souhaitable.
  • Prévoyez des moyens d’éclairage de secours : lampes électriques avec réserve de piles, groupe électrogène avec réserve de carburant.
  • Assurez-vous que vos vaccinations et celles de votre entourage contre le TETANOS et la POLIO sont à jour.

Source : Préfet de la Martinique

Le système d’alerte cyclonique

Guide : Comment se préparer à la saison cyclonique en Martinique ?
Que faire quand nous sommes en vigilance jaune ?

Soyez Attentifs ! Soyez vigilants et tenez vous informés de l’évolution du phénomène en consultant périodiquement les bulletins de Météo France.
Vérifiez les réserves nécessaires (aliments, eau, bougies, piles, médicaments, etc.).
Vérifiez l’état de votre poste radio et vos piles.
Évitez d’entreprendre de longues randonnées en montagne ou à proximité de cours d’eau.
Ne prenez pas la mer pour une longue période.Consignes vigilance cyclone martinique

Que faire quand nous sommes en vigilance orange ?

Préparez-vous ! Prenez connaissance des bulletins météo et des consignes de comportement (Internet, radio et télévision).
Préparez votre habitation (consolidation, des ouvertures, mise à l’abri des objets, etc.).
Mettez hors d’eau les objets susceptibles d’être touchés par une inondation.
Protégez vos embarcations nautiques par une mise à terre ou une mise à l’abri.
Rentrez ou sécurisez les animaux (cheptel, volailles, etc.).
Effectuez les derniers achats en vue d’acquérir une autonomie de plusieurs jours.
Faites le plein de votre véhicule (sans vous précipiter et sans paralyser les stations services).
Attention aux denrées périssables stockées dans votre congélateur (perte en
cas de coupure prolongée de l’électricité).
Protégez vos documents personnels et importants (papiers d’identité, carnet
de vaccination, factures, certificats de garanties, etc.).
Munissez-vous d’argent liquide pour pouvoir acheter des produits de première nécessité (indisponibilité éventuelle des distributeurs).Consignes vigilance cyclone martinique

Que faire quand nous sommes en vigilance rouge ?

Protégez-vous ! Restez informés des bulletins météo et appliquez les consignes des autorités diffusées à la radio et à la télévision.
Facilitez le travail des services publics et des municipalités en respectant les consignes.
Si possible, rejoignez vos habitations ou les abris prévus pour votre
protection.
Sauf cas de force majeure, évitez tout déplacement (à pied ou en véhicule).
Démontez les installations aériennes (antennes, paraboles, etc.).
Retirez ou arrimez tous les objets pouvant se transformer en projectile.
Protégez toutes les ouvertures de votre habitation et fermez toutes les issues. Répartissez les moyens d’éclairage (bougies, lampes électriques) dans la maison.
Préparez la pièce la plus sûre de votre habitation pour vous accueillir durant le passage du phénomène.
Rentrez tous les animaux (y compris ceux de compagnie).Consignes vigilance cyclone martinique

Que faire quand nous sommes en vigilance violette ?

Restez chez vous ! Restez informés des conditions météo observées et prévues et respectez les consignes de comportement (Internet, radio, télévision).
Ne circulez pas à l’extérieur (à pied ou en véhicule) sous peine de sanctions ou de poursuites.
Préparez la consolidation des portes intérieures.
Restez à l’abri et ne sortez sous aucun prétexte.
Éloignez vous des ouvertures pour éviter les projections de verre en
cas de rupture.
Réfugiez vous, si nécessaire, dans la pièce la plus sûre de votre
habitation.
Préparez vous à subir des coupures d’électricité et d’eau potable.
N’utilisez le téléphone qu’en cas d’absolue nécessité.
Quelle que soit la situation, restez calme et ne paniquez pas.
Attendez impérativement les consignes des autorités avant de changer de posture.Consignes Vigilance violette Cyclone - Martinique

Que faire quand nous sommes en vigilance grise ?

Restez vigilants ! Tenez vous informés de l’évolution de la situation météo et des conséquences du passage du phénomène sur votre île.
Soyez prudents en sortant de l’endroit où vous étiez et essayez d’établir un bilan des dégâts.
Éloignez vous des points bas, des cours d’eau et des pentes abruptes.
Dégagez les alentours de chez vous et déblayez les abords.
Ne touchez pas aux fils électriques ou téléphoniques tombés à terre.
Connectez-vous sur : http://www.martinique.pref.gouv.fr/Consignes vigilance cyclone martinique

Les champs de cannes de Rivière-Salée (vidéo)

Champs de cannes en martinique

Nous les voyons tous les jours…
Nos champs de cannes font partie de la richesse de notre paysage.

Attention : déficit en eau en Martinique.

Pénurie eau Rivière-Salée - Martinique

Un déficit pluviométrique de l’ordre de 50 % est constaté et devrait durer dans le temps.
Les débits des cours d’eau ont bien diminué depuis plusieurs jours et la ressource devient limitée sur certaines rivières soumises à des prélèvements pour la consommation d’eau potable et l’irrigation agricole.
Nous demandons aux administrés, aux responsables d’entreprises industrielles ou artisanales, aux agriculteurs implantés sur notre territoire et à notre personnel de veiller à une gestion citoyenne de la ressource en eau.

La cellule sécheresse de la Mission Inter-Services de l’Eau et de la Nature s’est réunie les 18 et 25 janvier ainsi que le 1er février 2019 pour faire un point sur la ressource en eau.
Un prochain communiqué informera de l’évolution de la situation.

Le plan communal de sauvegarde

Plan local de sauvegarde - Martinique

La loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 a pour objet « la prévention des risques de toute nature, l’information et l’alerte des populations ainsi que la protection des personnes, des biens et de l’environnement contre les accidents, les sinistres et les catastrophes par la préparation et la mise en oeuvre de mesures et de moyens appropriés relevant de l’Etat, des collectivités territoriales et des autres personnes publiques ou privées ».
Au plus près des populations, les communes sont donc partie prenante de l’organisation générale, en tant qu’autorités de police compétentes localement.
Lorsqu’elles sont dotées d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles approuvé, comme c’est le cas pour les communes de Martinique, elles ont obligation de se doter d’un plan communal de sauvegarde.

Finalisé en 2010, le plan communal de sauvegarde de Rivière-Salée recense pour son territoire les risques suivants :

  • séisme
  • tsunami
  • inondation
  • cyclone
  • mouvements de terrain
  • risques technologiques
  • risques sanitaires.

Le risque volcanique est également envisagé car en cas d’épisode sérieux, Rivière-Salée, comme les autres, fait fonction de commune d’accueil pour les populations concernées directement. Pour chacun des risques répertoriés, une fiche actions «déterminant les mesures immédiates de sauvegarde et de protection des personnes» (article 
13 de la loi d’août 2004) est établie.
Tous les agents municipaux sont concernés.
Des notes de service et des exercices réguliers informent et sensibilisent les collaborateurs durant l’année.
Une réunion et des exercices spécifiques sont organisés au début de la période cyclonique.

Le plan communal de sauvegarde « recense les moyens disponibles et définit la mise en œuvre des mesures d’accompagnement et de soutien de la population ».

Moyens communaux, humains et matériels, mais aussi moyens matériels privés : certaines catégories de véhicules tout terrain et embarcations. Médecins et infirmières de la commune, gîtes, bâtiments communaux, et… boulangers !
Il prévoit enfin l’organisation qui va se déployer en cas de crise.
En voici les composantes principales.

Le PC : Le poste de commandement fonctionne sous l’autorité du Directeur des Opérations de Secours assisté du Responsable des Actions Communales. Il se compose d’une série de cellules.

  • Le DOS (directeur des opérations de secours) : en dehors d’accident, sinistre ou catastrophe dépassant les limites ou les capacités de la commune, c’est le maire qui assure la direction des opérations de secours. C’est lui qui déclenche le plan communal de sauvegarde et qui priorise l’action et les interventions des cellules. A Rivière-Salée, le DOS a vocation à être très présent sur le terrain. Il travaille en étroite collaboration avec le RAC.
  • Le RAC : responsable des actions communales, il assiste le DOS, et coordonne l’action des cellules.
  • Les cellules : la cellule « régie » est responsable des dépenses.
  • La cellule « secrétariat et communication » reçoit les appels et tient le secrétariat du PC de crise.
  • Les cellules « sécurité »,
« logistique et travaux » coordonnent les brigades qui vont en repérage et procèdent aux interventions techniques sur le terrain
  • La cellule « population », doit si nécessaire pourvoir au ravitaillement de la population.
  • Deux élus coordonnent l’intervention de chaque cellule, assistés du personnel municipal
  • Gendarmes et sapeurs-pompiers sont partenaires de la commune, ces derniers étant conviés de fait à la réunion de crise. Acteurs privilégiés du plan communal de sauvegarde, les sapeurs-pompiers du centre de secours de Rivière-Salée (qui rayonne sur le Diamant, les Anses-d’Arlet, et les Trois-Ilets) sont les techniciens du DOS en termes de réponse opérationnelle.
Ils sont les seuls à pouvoir se rendre sur le terrain durant une alerte de niveau rouge, et sont susceptibles de sécuriser les interventions des services techniques par exemple, si ces derniers doivent entrer en action.

Le jardin créole est traditionnellement bio

Rivière-Salée - Commune de Martinique - ville de l'agriculture de demain

A Courbaril, le jardin créole du foyer rural en est un bon exemple.
En effet, depuis environ cinq ans, il a été installé en lieu et place d’un dépôt sauvage particulièrement disgracieux qui jouxtait alors le local. Grâce à mesdames Criart, Siétot et Borne, ce sont désormais des plantes rares et médicinales, quelques légumes et de nombreux arbres fruitiers, que l’on peut trouver aux abords du foyer. Cacaoyer, sapotillier, cannellier, prunes de cythère, cerisier, merisier, surettes, pitaya, roucou, grenadier, …

C’est la superficie du jardin qui peut parfois décourager les infatigables jardinières. Dans ce jardin, tout est fait à la main ; et pas question d’y mettre de l’engrais ou du désherbant. Le fumier des boeufs alentours suffit amplement, et pour le reste,nos jardinières ouvrent l’oeil ! Ce qui n’empêche pas que disparaissent parfois leurs giraumons, bananes ou concombres…
À Courbaril, l’annuelle « journée des jardins créoles » est l’occasion de visiter de plus « gros » jardins créoles, où l’on plante les racines – ignames, manioc, patates – la banane,etc. Ceux de Jean-Claude Félix-Théodose, Raymond Sinzelet et Sylvaine Mayaud sont inscrits au circuit. Cela fait trois ans que les enfants de l’école de Petit-Bourg en prennent de la graine en visitant ces condensés d’histoire.

Car il faut espérer que ces pratiques et usages se développent, pour une Martinique plus verte et en bonne santé.

Constat de dégradation de voirie, de biens immobiliers publics ou de mobiliers urbains, que faire ?

Rivière-Salée - Commune de Martinique
  • Selon le lieu de cette dégradation :
    • Aviser le Service Technique de la ville et / ou la police municipale (0596 68 79 35) pour dégradations observées en agglomération et sur domaine public communal situé hors agglomération
    • Aviser la Collectivité Territoriale de Martinique pour les routes nationales et départementales situées hors agglomération

Saison cyclonique : Un Saléen averti en vaut deux !

Cyclone - préparation - Martinique

Si les Martiniquais sont souvent incollables sur les conduites à tenir avant, pendant et après un cyclone, une piqûre de rappel n’est jamais superflue. N’y aurait-il pas quelque chose que vous ayez omis de faire ?

Elaguer les arbres, réparer et consolider les portes, fenêtres et toitures des habitations, vérifier les évacuations d’eau pluviale et les gouttières, nettoyer les ravines, sont autant de conduites à tenir dès le mois de mai. Rien n’empêche pourtant les retardataires de s’y mettre encore !
La préfecture définit cinq niveaux de vigilance. Les niveaux jaune, orange et rouge, également utilisés hors phénomène cyclonique, sont renforcés dans ce contexte particulier par des mesures complémentaires. Quant aux niveaux violet et gris, ils viennent compléter la procédure en cas de cyclone tropical violent devant sévir sur le territoire.

Se tenir informé de la situation météorologique et des consignes des autorités constitue l’une des mesures revenant à tous les niveaux de vigilance.

C’est pourquoi les piles font partie des indispensables réserves à prévoir, pour alimenter la radio, mais aussi les lampes électriques.
Il faut penser que si un cyclone dévaste le territoire, il n’y aura plus d’électricité ni d’eau potable durant de nombreux jours.
L’eau potable et l’alimentation ne nécessitant pas l’usage d’eau ou d’électricité sont donc à prévoir en quantité suffisante pour subsister quelques jours.
Ces précautions sont bien sûr à prendre assez tôt.
En niveau de vigilance orange, on les complétera de la manière suivante :

  • effectuer le plein de carburant pour les véhicules
  • protéger les documents personnels (papiers)
  • se munir d’argent liquide
  • renforcer portes et fenêtres
  • mettre hors d’eau les objets et mobiliers sensibles en cas d’inondation.

Dernier conseil indispensable, en cas d’approche ou de passage d’un cyclone tropical violent : rentrez chez vous, et ne ressortez plus jusqu’au retour en vigilance verte qui signifie : « plus de danger significatif » ou « danger s’éloignant ».

Pour plus de renseignements, reportez-vous au document d’information communal sur les risques majeurs (Dicrim) disponible auprès de votre mairie.
Ce document rassemble l’ensemble des informations relatives aux différents risques majeurs pouvant intéresser le territoire de Rivière-Salée.

Le climat de Rivière-Salée

Paysage de Petit-Bourg (Rivière-Salée)

La Martinique sèche

Sous cette appellation figurent les régions sous le vent au nord de Fort-de-France et la partie méridionale de l’île au sud.
Ces régions reçoivent moins de 1 500mm de pluie par an. Rivière-Salée entrerait donc dans cette zone souffrant d’un déficit en précipitations.
Or, le diagramme ombrothermique de Petit-Bourg montre que la commune de Rivière-Salée reçoit plus de 1 800 mm d’eau par an.
Si elle est moins arrosée que le Lamentin (2 000 mm), elle dépasse de loin les Trois-Ilets (1526 mm). Rivière-Salée bénéficie donc d’un climat relativement humide.
Deux courants d’alizé Est-Ouest, empruntent la coulée du Saint-Esprit, coulée d’Or, (entre la montagne du Vauclin et le morne de Bellevue) balayent constamment la commune et la font bénéficier de températures agréables.
Fraîcheur et humidité s’accentuent dans les régions d’altitude comme Desmarinières, Caféière, voire certains mornes qui autrefois ont fixé les maisons de « maître ».

La Flore

Rivière-Salée - Commune de Martinique

Elle a été profondément transformée depuis le début de la colonisation : défrichements, constructions ont fait disparaitre les bois et forêts qui, sans nul doute, occupaient la région. Ils ont été remplacés par des champs de cannes à sucre et une savane piquée de quelques arbres isolés ou de bosquets.

Rivière-Salée est longtemps restée terre d’élevage bovin, un élevage extensif surtout.
Dans les hauteurs subsistent quelques massifs boisés aux essences variées : campêche, bois d’inde, poiriers, acajous, mapou blanc, bambous croissant surtout le long des cours d’eau.
La partie Sud-Ouest de la commune porte une végétation composée d’épineux et de petits baumes liés à la nature du sol (pouzzolane).
Mais la formation végétale la plus importante est la mangrove qui se situe entre la poterie des Trois-Ilets et l’aéroport du Lamentin. Elle n’a pas toujours eu bonne presse car, de tous les éléments constitutifs du littoral, c’est elle qui a toujours semblé le plus repoussant.

Images aériennes de la mangrove - Mairie de Rivière-Salée
Images aériennes de la mangrove – Mairie de Rivière-Salée

 

Pourtant, du point de vue écologique et économique, la mangrove a un rôle considérable sur l’environnement et aujourd’hui les Saléens et les Martiniquais connaissent son importance pour la Martinique.

Comment se présente la mangrove ?

A – Une zone annexe se trouve en amont de la mangrove : c’est le Lagon, milieu essentiellement aquatique, de salinité moyenne 32 à 35% dont la température moyenne est de 25 à 29°.
Les échanges d’eau entre lagon et mangrove se font par des canaux artificiels.

B – Puis une zone de bord de mer à mangle rouge ou palétuvier rouge : c’est une zone constamment en contact avec l’eau et avec le lagon. C’est un milieu peu profond 0,5 mètre à 1 mètre.
Le palétuvier rouge ou Rhizophara peut atteindre 15 mètres de haut. Ses branches sont multiples, inclinées vers l’eau ; ses feuilles sont charnues et coriaces ; ses feuilles racines « échasses » qui s’arc-boutent, contribuent à sa stabilité.
C’est une plante vivipare. Dès que le fruit est arrivé à maturité, il germe littéralement sur pied, la radicule en perce le sommet, s’allonge peu à peu jusqu’à atteindre trente centimètres et forme une véritable fléchette ; celle-ci entrainée par son poids se détache de la capsule de base et s’enfonce verticalement dans la vase environnante après sa chute.

C- Une zone intérieure à mangle blanc : c’est une zone forestière inondé périodiquement. Le mangle blanc ou Avicennia est un arbre qui n’atteint guère que sept ou huit mètres de hauteur. Les branches sont touffues avec des feuilles coriaces.
Les Avicennia ont des racines fasciculées qui pénètrent à peu de profondeur dans la vase, mais le fait le plus curieux est la présence d’une multitude de pneumatophares qui émergent de partout ce sont de véritables racines qui assurent un rôle respiratoire.
Comme la forêt à mangle blanc est très dense, c’est en fait, la surface to.tale du sol qui est hérissée de pneumatophares.

D – L’arrière mangrove.
L’arrière-mangrove est une partie terrestre en général non inondée constituée par une végétation sèche : campêche, olivier, bord de mer, poirier.

La faune

Rôle des mangroves

La mangrove est synonyme de vie, en tant qu’espace boisé, elle assure une fonction chlorophyllienne purificatrice de l’air, elle prévient l’érosion marine et garantit une protection physique de l’espace. Les racines aériennes enchevêtrées retiennent et fixent les alluvions charriées par les crues d’hivernage et comblent petit à petit les terres inondées qui d’année en année gagnent sur la mer et augmentent la surface du sol.

Elle peut avancer de un mètre à huit mètres par an.
La mangrove abrite une faune riche et variée. On y dénombre quatre-vingt-cinq espèces d’oiseaux dont quarante-trois migratrices. Plus d’une soixantaine d’espèces de poisson y trouvent protection et nourriture dans ses eaux riches en matières organiques.

On trouve dans les vases à palétuviers et les racines des mangles rouges des lambis, des crabes, des langoustes, des huîtres, des palourdes.

La mangrove est en quelque sorte le premier maillon de la chaine alimentaire marine.

Elle conditionne l’existence de nombreuses espèces (poissons, crustacés). L’éclosion des œufs de langoustes, citriques…a lieu dans la mangrove.
Les larves y séjournent un certain temps pendant lequel elles subissent plusieurs mues. Les juvéniles migrent ensuite vers le large.
La faune est pauvre en mammifères. Comme animaux sauvages, on rencontre des mangoustes, des manicous et des serpents qui ne colonisent que des secteurs bien précis de la région.

Les oiseaux
Il suffit d’observer les nombreuses voitures stationnées le long de certaines routes de Rivière-Salée, en période de chasse, pour se rendre compte que le territoire de la commune abrite en.core de nos jours une faune variée où l’on retrouve la quasi-totalité des espèces d’oiseaux qui vivent en Martinique.
Point de passage des oiseaux migrateurs, Rivière-Salée est aussi connue pour la richesse de sa faune sédentaire. A l’exception de certaines espèces très spécifiques du Nord de l’île, comme le Siffleur des montagnes, toutes les autres se retrouvent dans les petites plaines ou les hauteurs boisées de la commune.

Nid de Colibri à Rivière-Salée - © photo Pierre Courtinard
Nid de Colibri à Rivière-Salée – © photo Pierre Courtinard

Le plus petit de nos oiseaux est le Colibri qui est le seul à pouvoir butiner sur place. Dans la même famille, on trouve le Madère ou Folle Rouge, les Folles Vertes et les Têtes Bleues.Très proches des Colibris, les Sucriers se distinguent par leur plumage jaune et noir, mais se nourrissent de la même manière sans pour autant en imiter le vol.
Les Pipiris ou Grives d’hivernage, les Gros Becs, les Cicis, les moissons et autres Grives Moqueuses, se rencontrent dans nos savanes où l’on trouve en abondance insectes et graines arbustives.
Plus rare le Gangan dont le chant fait aussitôt penser à la pluie.
Ne dit-on pas que ce parasite qui pond dans les nids abandonnés ne se désaltère que sur les feuilles des arbres après une forte averse ?
Le plus connu de tous est sans aucun doute le Merle ou François dont le mâle au plumage noir rappelle le célèbre corbeau.
On le rencontre partout et surtout aux abords des lieux d’habitation où il dé.couvre facilement sa nourriture. De.puis 1947, une espèce plus petite est apparue, c’est le Merle de Sainte-Lucie, véritable parasite qui utilise le nid des Didines et Carouges qu’il vide de son contenu pour y pondre ses œufs. Quel dommage pour les Carouges qui ont la flatteuse réputation de signaler la présence dans les arbres du dangereux Trigonocéphale !
Les Tourterelles et Ortolans si recherchés par les chasseurs recommencent à égayer nos Poiriers depuis qu’une réglementation spécifique a été mise en place pour les protéger. La Perdrix Rouge existe encore mais ne se rencontre plus guère que dans les forêts de Guinée et de Massy.

Euplecte rouge à Rivière-Salée - Martinique - © photo Pierre Courtinard
Euplecte rouge à Rivière-Salée – Martinique – © photo Pierre Courtinard

 

Chaque année, à la période de la migration, les marais et la mangrove se peuplent d’Echassiers de toutes tailles, depuis le minuscule Ricuit que l’on retrouve parfois solitaire au bord des cours d’eau, jusqu’au Grand Crabier en passant par les Pattes Jaunes, Chevaliers Pieds Verts, Ailes Blanches, Becs Crochues, Clins, Bécassines, Grives au long bec auxquels viennent se joindre Sarcelles, Pluviers, Poules Vergennes.
Depuis quelques années, une espèce de Héron, l’Aigrette Blanche appelée aussi Pique-bœufs s’est installée à résidence sur toute l’île et apporte une collaboration précieuse aux éleveurs en participant à la destruction des tiques du bétail.
De temps en temps, la région connaît une invasion provisoire de Canards et de Sarcelles, mais les chasseurs aussitôt alertés ont vite fait de recréer l’équilibre.
Apparemment bien fournie, la faune de Rivière-Salée est en réalité en très nette diminution par rapport à ce qu’elle était, il y a 40 ans.
La chasse intensive, le déboisement, l’utilisation de pesticides ont fortement contribué à cette dégradation et il faut souhaiter qu’un juste équilibre soit trouvé entre les besoins de développement de la région et la sauvegarde de la faune et de son environnement.

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