L’édition 2013 du Tradisyon pou ti moun spécial carnaval a proposé malgré la pluie une large palette d’activités, pour le grand plaisir des enfants venus.Samedi 9 février, c’est au centre culturel et sur l’espace de la place Joinville-Saint-Prix que les enfants et leurs parents se sont rassemblés.Ils ont pu participer au quizz spécialement élaboré pour l’occasion autour de l’Histoire et du patrimoine du carnaval ; ils se sont adonnés au jeu de massa.cre qu’ils affectionnent presque autant que les tours de poney proposés.
Le groupe à pied junior Kaval, le concours du plus beau déguisement, et les ateliers de maquillage et de crêpes ont avantageusement agrémenté la journée.
La ville en profite pour remercier tous les partenaires commerçants de la ville : Digital sound, pharmacie Marie-Nelly, Tapis vert, Le Mahny… pour les lots offerts.
Jour : 20 décembre 2013
Portrait : Jenny Damazie-Edmond, animatrice de l’équipe locale du Secours catholique
Du Mouvement des guides de France à la présidence de la délégation martiniquaise du Secours catholique, madame Jenny Damazie-Edmond s’est pour ainsi dire toujours engagée sur le terrain de la solidarité.C’est à son initiative qu’en 2006 une équipe du Secours catholique a pu voir le jour sur le territoire de Rivière-Salée. Elle nous a présenté l’intervention de cette équipe d’une vingtaine de personnes, principalement des femmes (l’équipe comprend 5 hommes), qui constitue le dernier ressort lorsque les situations économiques et sociales se sont trop dégradées.
Présentez-nous l’intervention du Secours catholique à Rivière-Salée :
Ce sont les services du département ou du CCAS, ou encore les proches, qui orientent les personnes vers notre permanence du jeudi matin. Elles viennent en général au départ pour une aide financière ou alimentaire. Mais c’est d’abord un accueil, une écoute de leurs difficultés qui leur est proposée.
Ensuite, il s’agit d’établir un accompagnement plus élaboré, car leurs difficultés économiques en cachent d’autres qui restent trop souvent tues : problèmes de santé, relationnels, pauvreté éducative, sont autant conséquences de la grande précarité que l’on retrouve notamment chez les femmes.
En effet, plus de 95% des personnes aidées par le Secours catholique sont des femmes.
Mères seules, femmes malades, aux retraites trop faibles, ou victimes de violences intrafamiliales, elles sont les premières victimes de notre société. Tout en lui apportant le coup de pouce maté.riel indispensable, l’équipe du Secours catholique s’efforce d’amener la per.sonne à sortir de son isolement, à développer les talents qui lui sont propres au sein d’ateliers que l’association organise dans les locaux paroissiaux.
Quel est le sens de votre engagement dans cette action ?
Mon engagement, qui est à la fois chrétien et citoyen, s’est très naturellement dirigé sur le terrain de la solidarité.
Je ne me suis pas reconnue dans cette attitude critique vis-à-vis de ce.lui qui est dans la difficulté et qui justifie trop souvent l’inaction.
C’est avec les guides que j’ai appris à servir, tout simplement, et à ne tirer aucune gloire du travail fourni, mais une satisfaction personnelle d’avoir agi de son mieux.
J’ai reçu beaucoup dans l’échange avec les personnes aidées.C’est pourquoi je sais ce que donner a d’enrichissant.
Le fait d’être une femme est bien sûr un atout pour accueillir un public majoritairement féminin et pour comprendre les situations auxquelles elles sont confrontées.
Ce qui ne veut pas dire que les hommes de notre équipe s’en sortent moins bien !
D’ailleurs les nombreux témoignages de reconnaissance écrits par des femmes que nous avons aidées en sont la meilleure preuve !
Quels sont aujourd’hui les principaux défis à relever pour l’association ?
On a vu revenir en 2009 des personnes suivies dans le passé. Cette grève a été en effet un tournant pour une situation économique qui ne cesse de se dégrader.
Puisqu’au Secours catholique nous ne pourrons pas créer des emplois, il s’agit aujourd’hui de créer des espaces de solidarité, pour per.mettre à notre public de mettre ou de remettre le pied dans l’activité.En accueillant l’autre sans le juger, il va pouvoir reprendre confiance en lui, car chacun a forcément un talent qu’il peut mettre disposition des autres.
Nous comptons sur l’idée d’« échange de savoirs » pour permettre à chacun de développer cette capacité de donner.
La transmission est également in.dispensable, et une équipe de jeunes de 14 à 18 ans est en cours de création au sein de l’équipe locale.
Un véritable local serait un outil idéal pour nous ;nous étudions toutes les solutions pour en bénéficier.
D’autre part, il est de notre mission d’acteurs de terrain de faire remonter les observations que nous faisons vers l’institution.
On a pu ainsi relever l’effet aggravant sur la précarité sociale de l’insuffisance de transports en commun ainsi que des politiques tarifaires des banques.
Bienvenue au père Benjamin François-Haugrin !
Comment s’est passée votre intégration à Rivière-Salée ?
Mon intégration s’est bien passée. J’ai découvert une nouvelle paroisse, au mois d’octobre 2012. J’ai commencé par découvrir la communauté de Petit-Bourg, et puis ensuite la communauté de Grand-Bourg. C’est une nouvelle configuration : il y a deux communautés sur cette paroisse de Rivière-salée. Les paroissiens ont été très accueillants.
Comment s’est passé le Carême dans la paroisse ?
Nous avons organisé des temps de réflexion de Carême tous les mercredis, autour des différents textes de l’ancien testament, avec le questionnaire que le Diocèse à donné.De 18h à 20h, nous prenions deux heures pour ré.
fléchir autour du texte, autour de la foi, autour de la prière avec des chants et aussi des prières que les fidèles présents rédigeaient. Il y avait une célébration autour de la parole, autour des questions de la foi…
De nombreux paroissiens parlent avec satisfaction d’un enseignement qu’ils suivent avec vous… de quoi s’agit-il ?
Il s’agit de la doctrine sociale de l’Eglise vécue au quotidien. En fait c’est la communauté de l’Emmanuel, Pierre-Yves Gomez qui a proposé un par.cours pour permettre aux personnes de faire le lien entre l’Eglise et leurs activités dans le monde. C’est-à-dire qu’il ne faut pas chercher à fuir le monde, à fuir ses activités et ses responsabilités pour chercher Dieu : le but est d’unifier les deux.
C’est pour cela que la doctrine sociale de l’Eglise nous permet d’agir bien, c’est là que Dieu nous attends également.
Un pape Jésuite, cela vous inspire quoi ?
Un pape Jésuite, un pape sud-américain, un pape d’origine italienne, je crois que l’Eglise évolue dans le temps… un chrétien sur deux se trouve en Amérique Latine. On sait que les Jésuites ont été très présents sur ce continent. Ils ont été les premiers à annoncer la bonne nouvelle sur ce continent. Un pape Jésuite qui prend le nom de François, le père des pauvres, un pape qui choisit de vivre la pauvreté, c’est une orientation et un appel pour nous à transmettre l’évangile.Dans la doctrine sociale de l’Eglise, on s’aperçoit que l’Eglise a toujours eu une option préférentielle pour les pauvres.
Ce pape a toujours œuvré pour les pauvres, aux côtés des pauvres.
Mais on sait que la pauvreté, n’est pas seulement matérielle.
Chacun de nous avons des pauvretés, notamment la pauvreté spirituelle qui est à comblée.
Présentation du budget communal
Budget global de la ville en 2013 : 20,9 millions d’euros
(investissement et fonctionnement)
De quoi est composé un budget communal ?
Le fonctionnement
Le fonctionnement regroupe les dépenses de fonctionnement des services (rémunérations du personnel, fournitures,travaux d’entretien…) et les charges financières liées aux intérêts de la dette de la commune. Ce sont les impôts et taxes,les dotations reçues de l’état, les subventions, les produits des services (médiathèque, cyber base …) qui couvrent ces dépenses.
L’investissement
L’investissement retrace toutes les opérations affectant le patrimoine de la ville : acquisition de terrains, construction de bâtiments, travaux
de voirie …. Elle dispose de ressources ponctuelles (dotations, des subventions d’équipement, emprunts…) et de l’autofinancement.
L’autofinancement
L’autofinancement est la capacité d’une commune à dégager sur son budget de fonctionnement quotidien l’épargne nécessaire au financement de ses investissements. Ceci implique que, comme pour un ménage ou une entreprise, les dépenses « du quotidien » doivent être inférieures aux recettes courantes.
D’où vient l’argent ?
57.3% des recettes viennent de l’Octroi de mer et de la part des impôts locaux versés par les Saléens.
Octroi de mer : L’octroi de mer est une taxe sur les produits, spécifique aux départements d’outre-mer (DOM) et dont les conseils régionaux fixent les taux. Son produit alimente, à titre principal, les budgets des communes de ces départements.
Etat : dotation globale de fonctionnement (DGF)
Elle constitue le pivot des relations financières entre l’État et les collectivités locales. La dotation d’aménagement de la dotation globale de fonctionnement affectée à l’outre-mer est composée de la quote-part « dotation de solidarité urbaine / dotation de solidarité rurale » (DSU/DSR) et de la quote-part « dotation nationale de péréquation » (DNP). Le mode de répartition, différent de celui de la métropole repose sur des critères démographiques (population,superficie et éloignement du chef-lieu du territoire) et des critères financiers (impôts ménage pour les départements d’outre-mer).
Le FIRT (Fonds d’Investissement Routier et des Transports) est alimenté par les recettes de la Taxe Spéciale de Consommation (TSC) sur les carburants dans les DOM.
Où va l’argent ?
- Culture : musique, danse, spectacle, médiathèque, ateliers artistiques municipaux, fête patronale, fête de quartiers…
- Jeunesse : animation périscolaire, construction d’écoles, aide aux vacances, formation secourisme, sorties scolaires, cyber-base…
- Vie sportive et associative : subventions aux associations et foyers ruraux, accompagnement technique des associations et foyers ruraux, fonctionnement des infrastructures sportives (7 terrains de football, 4 terrains de basket, 2 terrain de volley, 2 terrains de handball, 3 cours de tennis, 1 piste de VTT, 2 halls des sports…).
- Cadre de vie, entretien du patrimoine : 38 bâtiments communaux, 44 km de voirie municipale, 7 500m2 d’espace verts. Service généraux : administration générale, fonctionnement des services…
- Éducation : 8 écoles, 1 556 élèves.
- Action sociale, santé solidarité : centre communal d’action sociale, portage de repas à domicile, action santé (diabète, audition…), aquagym, sortie au cinéma, maison des séniors, résidence pour personnes âgées…
Raisonnable et ambitieux !
Elaboré dans un contexte difficile pour Rivière-Salée, comme pour l’ensemble des collectivités locales de la Martinique, le budget 2013 est à la fois raisonnable et ambitieux.
Avec comme fil conducteur de dépenser moins tout en faisant plus, sans peser sur la fiscalité locale.
Représentant un peu plus de 20% des recettes de fonctionnement, la part communale des impôts locaux est maintenue au même taux en 2013 que l’année précédente.
Rivière-Salée est confrontée à une baisse des dotations de l’Etat depuis 2009.
Elle le sera d’autant plus que le gouvernement a annoncé une baisse encore plus significative des dotations pour les deux prochaines années.
Cette baisse des dotations de l’état vient s’ajouter à l’impact de la crise qui depuis 2009 a fait baisser de manière exponentielle l’Octroi de mer qui représente la plus grosse part des recettes de fonctionnement des communes des DOM.
Résultat 300 000 euros nous font défaut cette année alors que les mesures gouvernementales ne cessent d’élargir le champ d’intervention des communes et que les besoins et les attentes des habitants croissent.
Les finances locales à la portée de tous !
Le fonctionnement : regroupe les dépenses de fonctionnement des services (rémunérations du personnel, fournitures, travaux d’entretien…) et les charges financières liées aux intérêts de la dette de la commune. Ce sont les impôts et taxes, les dotations reçues de l’état, les subventions, les produits des services (médiathèque, cyber base …) qui couvrent ces dépenses.
L’investissement : retrace toutes les opérations affectant le patrimoine
La mairie possède t-elle de l’argent en caisse ?
Il n’y a pas d’argent en mairie. Tout est géré par la perception. A chaque fois qu’on fait une dépense, on fait un acte administratif et c’est le percepteur qui paie nos fournisseurs.
C’est le même principe pour les recettes. Le percepteur contrôle tout.
Recensement : comment, pourquoi ?
Pourquoi?
Annuel en France depuis 2004, le recense.ment entend photographier un territoire pour en rendre un « portrait » le plus fidèle possible.Il fournit des statistiques précises sur le nombre d’habitants et sur leurs caractéristiques : âge, profession exercée, conditions de logement, déplacements quotidiens, etc. Il apporte également des informations sur les logements.
En bref, le recensement est une opération d’utilité publique destinée à organiser la vie sociale. En effet, les résultats du recensement éclairent les décisions publiques en matière d’équipements collectifs (écoles, hôpitaux, etc.). Ils aident également les professionnels à mieux évaluer le parc de logements, les entreprises à mieux connaître leur clientèle potentielle ou les disponibilités de main-d’œuvre, les associations à mieux répondre aux besoins de la population.
Depuis la loi relative à la démocratie de proximité du 27 février 2002, le recensement est une compétence partagée entre l’État et les communes.
La préparation et la réalisation des enquêtes de recensement incombent désormais à ces dernières.
C’est l’Insee (Institut nationale de la statistique et des études économiques) qui organise et contrôle la collecte et l’exploitation des informations.
Comment ?
Dans les départements d’outre-mer, le recensement se déroule de la même façon que dans l’Hexagone : Les communes de plus de 10 000 habitants réalisent une collecte annuelle portant sur un échantillon d’adresses tirées au hasard et représentant environ 8% de la population.Au bout de cinq ans, l’ensemble du territoire de la commune est pris en compte, et 40% environ des habitants de ces communes sont recensés.
En pratique
Les agents recenseurs sont munis d’une carte tricolore, avec leur photo, et signée par le maire.
Cette carte prouve qu’ils ont bien été recrutés par la commune.
Vous pouvez aussi vérifier auprès de votre mairie les noms et prénoms des agents recenseurs recrutés pour l’opération.
Votre agent recenseur vous donnera deux questionnaires:une feuille de logement par foyer et un bulletin individuel pour chaque personne vivant chez vous.
Recensement et vie privée
Le recensement de la population est une opération entièrement sécurisée. Il respecte les procédures de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, la Cnil. L’Insee est le seul et unique organisme qui peut exploiter vos questionnaires. Il est donc impossible que vos informations soient utilisées pour un contrôle administratif ou fiscal.
Toutes les statistiques liées au recensement sont anonymes.
Comme toutes les personnes qui ont accès à vos questionnaires, votre agent recenseur est tenu au secret professionnel.
Toutes vos réponses sont donc strictement confidentielles.