Le climat de Rivière-Salée

Paysage de Petit-Bourg (Rivière-Salée)

La Martinique sèche

Sous cette appellation figurent les régions sous le vent au nord de Fort-de-France et la partie méridionale de l’île au sud.
Ces régions reçoivent moins de 1 500mm de pluie par an. Rivière-Salée entrerait donc dans cette zone souffrant d’un déficit en précipitations.
Or, le diagramme ombrothermique de Petit-Bourg montre que la commune de Rivière-Salée reçoit plus de 1 800 mm d’eau par an.
Si elle est moins arrosée que le Lamentin (2 000 mm), elle dépasse de loin les Trois-Ilets (1526 mm). Rivière-Salée bénéficie donc d’un climat relativement humide.
Deux courants d’alizé Est-Ouest, empruntent la coulée du Saint-Esprit, coulée d’Or, (entre la montagne du Vauclin et le morne de Bellevue) balayent constamment la commune et la font bénéficier de températures agréables.
Fraîcheur et humidité s’accentuent dans les régions d’altitude comme Desmarinières, Caféière, voire certains mornes qui autrefois ont fixé les maisons de « maître ».

La Flore

Rivière-Salée - Commune de Martinique

Elle a été profondément transformée depuis le début de la colonisation : défrichements, constructions ont fait disparaitre les bois et forêts qui, sans nul doute, occupaient la région. Ils ont été remplacés par des champs de cannes à sucre et une savane piquée de quelques arbres isolés ou de bosquets.

Rivière-Salée est longtemps restée terre d’élevage bovin, un élevage extensif surtout.
Dans les hauteurs subsistent quelques massifs boisés aux essences variées : campêche, bois d’inde, poiriers, acajous, mapou blanc, bambous croissant surtout le long des cours d’eau.
La partie Sud-Ouest de la commune porte une végétation composée d’épineux et de petits baumes liés à la nature du sol (pouzzolane).
Mais la formation végétale la plus importante est la mangrove qui se situe entre la poterie des Trois-Ilets et l’aéroport du Lamentin. Elle n’a pas toujours eu bonne presse car, de tous les éléments constitutifs du littoral, c’est elle qui a toujours semblé le plus repoussant.

Images aériennes de la mangrove - Mairie de Rivière-Salée
Images aériennes de la mangrove – Mairie de Rivière-Salée

 

Pourtant, du point de vue écologique et économique, la mangrove a un rôle considérable sur l’environnement et aujourd’hui les Saléens et les Martiniquais connaissent son importance pour la Martinique.

Comment se présente la mangrove ?

A – Une zone annexe se trouve en amont de la mangrove : c’est le Lagon, milieu essentiellement aquatique, de salinité moyenne 32 à 35% dont la température moyenne est de 25 à 29°.
Les échanges d’eau entre lagon et mangrove se font par des canaux artificiels.

B – Puis une zone de bord de mer à mangle rouge ou palétuvier rouge : c’est une zone constamment en contact avec l’eau et avec le lagon. C’est un milieu peu profond 0,5 mètre à 1 mètre.
Le palétuvier rouge ou Rhizophara peut atteindre 15 mètres de haut. Ses branches sont multiples, inclinées vers l’eau ; ses feuilles sont charnues et coriaces ; ses feuilles racines « échasses » qui s’arc-boutent, contribuent à sa stabilité.
C’est une plante vivipare. Dès que le fruit est arrivé à maturité, il germe littéralement sur pied, la radicule en perce le sommet, s’allonge peu à peu jusqu’à atteindre trente centimètres et forme une véritable fléchette ; celle-ci entrainée par son poids se détache de la capsule de base et s’enfonce verticalement dans la vase environnante après sa chute.

C- Une zone intérieure à mangle blanc : c’est une zone forestière inondé périodiquement. Le mangle blanc ou Avicennia est un arbre qui n’atteint guère que sept ou huit mètres de hauteur. Les branches sont touffues avec des feuilles coriaces.
Les Avicennia ont des racines fasciculées qui pénètrent à peu de profondeur dans la vase, mais le fait le plus curieux est la présence d’une multitude de pneumatophares qui émergent de partout ce sont de véritables racines qui assurent un rôle respiratoire.
Comme la forêt à mangle blanc est très dense, c’est en fait, la surface to.tale du sol qui est hérissée de pneumatophares.

D – L’arrière mangrove.
L’arrière-mangrove est une partie terrestre en général non inondée constituée par une végétation sèche : campêche, olivier, bord de mer, poirier.

La faune

Rôle des mangroves

La mangrove est synonyme de vie, en tant qu’espace boisé, elle assure une fonction chlorophyllienne purificatrice de l’air, elle prévient l’érosion marine et garantit une protection physique de l’espace. Les racines aériennes enchevêtrées retiennent et fixent les alluvions charriées par les crues d’hivernage et comblent petit à petit les terres inondées qui d’année en année gagnent sur la mer et augmentent la surface du sol.

Elle peut avancer de un mètre à huit mètres par an.
La mangrove abrite une faune riche et variée. On y dénombre quatre-vingt-cinq espèces d’oiseaux dont quarante-trois migratrices. Plus d’une soixantaine d’espèces de poisson y trouvent protection et nourriture dans ses eaux riches en matières organiques.

On trouve dans les vases à palétuviers et les racines des mangles rouges des lambis, des crabes, des langoustes, des huîtres, des palourdes.

La mangrove est en quelque sorte le premier maillon de la chaine alimentaire marine.

Elle conditionne l’existence de nombreuses espèces (poissons, crustacés). L’éclosion des œufs de langoustes, citriques…a lieu dans la mangrove.
Les larves y séjournent un certain temps pendant lequel elles subissent plusieurs mues. Les juvéniles migrent ensuite vers le large.
La faune est pauvre en mammifères. Comme animaux sauvages, on rencontre des mangoustes, des manicous et des serpents qui ne colonisent que des secteurs bien précis de la région.

Les oiseaux
Il suffit d’observer les nombreuses voitures stationnées le long de certaines routes de Rivière-Salée, en période de chasse, pour se rendre compte que le territoire de la commune abrite en.core de nos jours une faune variée où l’on retrouve la quasi-totalité des espèces d’oiseaux qui vivent en Martinique.
Point de passage des oiseaux migrateurs, Rivière-Salée est aussi connue pour la richesse de sa faune sédentaire. A l’exception de certaines espèces très spécifiques du Nord de l’île, comme le Siffleur des montagnes, toutes les autres se retrouvent dans les petites plaines ou les hauteurs boisées de la commune.

Nid de Colibri à Rivière-Salée - © photo Pierre Courtinard
Nid de Colibri à Rivière-Salée – © photo Pierre Courtinard

Le plus petit de nos oiseaux est le Colibri qui est le seul à pouvoir butiner sur place. Dans la même famille, on trouve le Madère ou Folle Rouge, les Folles Vertes et les Têtes Bleues.Très proches des Colibris, les Sucriers se distinguent par leur plumage jaune et noir, mais se nourrissent de la même manière sans pour autant en imiter le vol.
Les Pipiris ou Grives d’hivernage, les Gros Becs, les Cicis, les moissons et autres Grives Moqueuses, se rencontrent dans nos savanes où l’on trouve en abondance insectes et graines arbustives.
Plus rare le Gangan dont le chant fait aussitôt penser à la pluie.
Ne dit-on pas que ce parasite qui pond dans les nids abandonnés ne se désaltère que sur les feuilles des arbres après une forte averse ?
Le plus connu de tous est sans aucun doute le Merle ou François dont le mâle au plumage noir rappelle le célèbre corbeau.
On le rencontre partout et surtout aux abords des lieux d’habitation où il dé.couvre facilement sa nourriture. De.puis 1947, une espèce plus petite est apparue, c’est le Merle de Sainte-Lucie, véritable parasite qui utilise le nid des Didines et Carouges qu’il vide de son contenu pour y pondre ses œufs. Quel dommage pour les Carouges qui ont la flatteuse réputation de signaler la présence dans les arbres du dangereux Trigonocéphale !
Les Tourterelles et Ortolans si recherchés par les chasseurs recommencent à égayer nos Poiriers depuis qu’une réglementation spécifique a été mise en place pour les protéger. La Perdrix Rouge existe encore mais ne se rencontre plus guère que dans les forêts de Guinée et de Massy.

Euplecte rouge à Rivière-Salée - Martinique - © photo Pierre Courtinard
Euplecte rouge à Rivière-Salée – Martinique – © photo Pierre Courtinard

 

Chaque année, à la période de la migration, les marais et la mangrove se peuplent d’Echassiers de toutes tailles, depuis le minuscule Ricuit que l’on retrouve parfois solitaire au bord des cours d’eau, jusqu’au Grand Crabier en passant par les Pattes Jaunes, Chevaliers Pieds Verts, Ailes Blanches, Becs Crochues, Clins, Bécassines, Grives au long bec auxquels viennent se joindre Sarcelles, Pluviers, Poules Vergennes.
Depuis quelques années, une espèce de Héron, l’Aigrette Blanche appelée aussi Pique-bœufs s’est installée à résidence sur toute l’île et apporte une collaboration précieuse aux éleveurs en participant à la destruction des tiques du bétail.
De temps en temps, la région connaît une invasion provisoire de Canards et de Sarcelles, mais les chasseurs aussitôt alertés ont vite fait de recréer l’équilibre.
Apparemment bien fournie, la faune de Rivière-Salée est en réalité en très nette diminution par rapport à ce qu’elle était, il y a 40 ans.
La chasse intensive, le déboisement, l’utilisation de pesticides ont fortement contribué à cette dégradation et il faut souhaiter qu’un juste équilibre soit trouvé entre les besoins de développement de la région et la sauvegarde de la faune et de son environnement.

Quand faut-il faire un diagnostic amiante ?

Quand faut il faire un diagnostic amiante ? - Rivière-Salée

L’amiante produit des fibres qui peuvent se déposer dans les poumons et provoquer des maladies très graves. Sa commercialisation a été interdite en 1997.
Toutes les constructions réalisées avant 1998 sont donc susceptibles d’en contenir.
Réalisé par une entreprise spécialisée, ce diagnostic doit être réalisé en cas de vente, travaux ou démolition.

La citronnelle, des vertus peu connues

Les vertus de la citronnelle - Rivière-Salée

Usage classique

Le parfum de citronnelle chasse les insectes (moustiques), aseptise et désodorise l’air ambiant : il suffit de diffuser l’huile, ou de se frictionner la peau de quelques gouttes d’huile essentielle diluées.

La citronnelle - MartiniqueDes vertus multiples

On utilise généralement ses feuilles en infusion pour calmer les troubles digestifs ou combattre la grippe.Cette infusion fait aussi diminuer la concentration de sucre dans le sang (vertu hypoglycémiante).
Employée en massage local externe, l’huile essentielle est très efficace sur les douleurs articulaires, du type arthrite ou rhumatismes. Elle apaise et décontracte en soulageant les muscles en cas de tendinites, crampes et élongations.
D’autre part, ses pouvoirs antiseptiques et toniques la rendent propice aux soins des affections fébriles, de la fatigue ou des maux de tête. Elle s’emploie alors en dilution dans l’eau du bain, en friction, ou en applications locales (notamment les tempes en cas de migraines).
Outre le fait de soulager ces maux, la citronnelle rafraichit tout en revitalisant et désodorisant le corps. Elle est aussi utilisée en bain de pieds pour soulager la fatigue, la douleur et la transpiration locale de ces extrémités. Une dernière vertu méconnue est sa fonction antispasmodique et stimulante qui facilite les digestions lentes et soulage les abdomens ballonnés lorsqu’elle est utilisée en massage.

Le jus de citronnelle

Cette recette inédite nous vient du savoir-faire rastafari, connu pour la pratique courante des plantes, attachée au mode de vie qu’il prône.
Prendre un mixer. Le remplir à moitié de feuilles de citronnelle fraîche, et compléter avec de l’eau. Mixer longuement. Passer le mélange obtenu à travers un tamis très fin (toile de moustiquaire par exemple).A votre goût, ajouter de l’eau au « jus » de citronnelle obtenu, sucrer, et placer le jus au frais. Cette boisson très agréable est rafraîchissante à souhait.

Alex Deslances

Deslance Alextif - Mairie de Rivière-Salée

8e Adjoint – Délégué à l’urbanisme, à la politique foncière et à l’affichage

 

Mettre en oeuvre le projet d’écotourisme et œuvrer à la protection de notre mangrove

Qu’est qu’une mangrove ?
La mangrove est une forêt tropicale située à l’interface de la terre et de la mer.
Elle prend naissance sur les côtes baignées d’eaux chaudes et abritées de la houle.

Il est impératif que le maximum de martiniquais et de visiteurs soient informés et responsabilisés sur ce sujet. Les bénéfices collectifs que nous en tirerons sont multiples.

Pourquoi nous voulons créer une maison de la mangrove?
C’est un projet touristique remarquable et impératif pour :

  • Nous familiariser avec notre mangrove.
  • Nous l’ approprier
  • La valoriser
  • La protéger.
  • La défendre.

Riviere-Salée dit-on, possède un joyau dans un écrin, et c’est vrai. Un seul mot d’ordre pour nous les Saléens : ne touche pas à ma mangrove

Dans cette maison de la mangrove que va-t-on expliquer aux visiteurs ?
La mangrove dispose de réservoirs de biodiversité exceptionnels

Quels sont les réservoirs de biodiversité dont dispose la mangrove ?
Réservoir de biodiversité pour les oiseaux :
Notre mangrove est non seulement un espace propice aux parades amoureuses des oiseaux qui s’y produisent, mais aussi une couveuse exceptionnelle et un site nourricier pour le bon développement des oisillons, sans oublier que notre mangrove est une étape nécessaire pour les nombreux oiseaux migrateurs.
Réservoir de biodiversité pour les invertébrés :
Les mollusques, les éponges trouvent leur habitat, grâce au développement d’un substrat vaseux…
Réservoir de biodiversité pour les poissons.
Notre mangrove est aussi un véritable abri ou grandissent les juvéniles de poissons protégés des prédateurs…
Sans oublier : la faune, la flore et les écosystèmes.
Les milieux naturels qui se caractérisent par leur importante diversité dans notre cadre insulaire tropical
Une exceptionnelle richesse d’espèces avec un taux d’endémisme élevée dont certaines sont menacées si nous ne réagissons pas.

Notre mangrove est-elle une protection pour nous ?
Oui.
Elle nous protège des houles et limite la gravité des dégâts si cela venait a se produire.
C’est donc un véritable bouclier qui protège nos installations humaines des assauts de la mer et des tsunami quelle contribue a freiner.
La mangrove de Rivière-Salée est la plus grande et la plus riche de la Martinique.

Ce projet d’écotourisme permettra la création de chantier d’insertion, la mise en valeur des compétences de nos jeunes, (construction de caillebotis, d’embarcations électriques) renforcera l’attractivité de notre commune, boostera la fréquentation de nos restaurants et de nos commerces, et certainement de fortes possibilités de mise en valeur d’idées nouvelles.

Chantal Chery-Emmanuel

Chery Emmanuel Chantal - Mairie de Rivière-Salée

Conseillère municipale déléguée aux archives et à la documentation

 

Créer un jardin familial à Thoraille

Qu’est-ce qu’un jardin familial ?
Un jardin familial est un ensemble de parcelles mis à disposition de personnes afin qu’elles en jouissent pour leurs loisirs et les cultivent, à l’exclusion de tout usage commercial.

Créer un jardin familial : quel enjeu ?
La création de jardins familiaux est un enjeu fort pour la ville et participe à l’aménagement du quartier. Pour le renforcement de liens sociaux, là où les conditions d’existence ont contribué à mettre à l’écart les mailles de la vie sociale, de l’entraide et du dialogue.

› Pour que les citoyens puissent s’approprier leur cadre de vie quotidien et l’enrichir
› Pour donner un point d’appui aux personnes en difficulté aux fins de retrouver utilité sociale et dignité, en ayant la possibilité de participer à un travail productif.
› Pour nouer des liens généreux autant que respectueux avec la terre, et agir de façon écoresponsable
› Pour le plaisir de créer, de goûter, de partager, comme autant de nouvelles formes de liberté et d’autonomie

Pour toutes ces raisons, il nous semble important d’affirmer le droit au jardin.

Un jardin familial ne se décrète pas.
Il prend tout son sens parce qu’il répond aux attentes et aux besoins des habitants d’un lieu. Il peut être un lieu de véritable production ou simplement de rencontre, de convivialité, d’échange, de contemplation, etc.
La souplesse et l’évolutivité des projets sont garants de leur pérennisation et de leur cohérence avec leur contexte social, culturel, environnemental, économique et éducatif.
La première tranche sera une opération test qui permettra des ajustements pour la deuxième tranche et les opérations similaires qui pourraient être menées dans d’autres cités et quartiers.
A ce titre, lors de la première tranche test du projet seront mis en expérimentation :

› La diversité des objectifs qui contribueront à la richesse du projet : écologiques, sociaux, culturels, éducatifs, artistiques, paysagers, thérapeutiques, etc., valorisent au mieux les atouts du jardin.
› L’échange avec les utilisateurs et les observateurs qui doit s’attacher à faire ressortir la diversité et l’évolution des besoins, y compris ceux des enfants, des plus démunis et des moins intégrés socialement…
› L’aménagement qui doit intégrer le besoin des jardiniers de s’approprier leur jardin, donc prendre en compte les spécificités du territoire et le mode de vie des usagers.

Quels sont les avantages du jardin familial ?
Ils constituent à la fois un lieu de vie sociale et un moyen efficace de gérer l’espace : ils permettent en effet de valoriser des terrains et font partie intégrante des trames vertes en participant à la continuité des milieux naturels.
Ce sont des espaces propices à la découverte de la nature et à l’initiation à la protection de l’environnement et du développement durable.
Ils vont jouer un rôle majeur au sein de la cité Thorailles en favorisant l’intragénérationnelle et le lien social.

Quels sont les principes fondamentaux du jardin familial ?
La gestion participative : elle organise des échanges entre les acteurs, prend en compte les souhaits, désirs et contraintes, s’efforce de faire place à la diversité des points de vue.
L’animation : elle permet la pérennisation et l’évolution des projets. Elle est assurée par des personnes reconnues des acteurs, attentives à écouter la parole de tous et capables de comprendre et de guider les pratiques de chacun.

› Le respect de l’environnement : il est assuré par la mise en oeuvre de modes de gestion et de pratiques culturales favorisant la biodiversité (sauvage ou domestique), respectueuses du vivant, intégrant une gestion écologique des cycles naturels, de l’eau et des déchets.
› l’intégration paysagère des jardins : elle doit être recherchée, par la qualité des aménagements, la prise en compte des caractéristiques environnementales des sites, la gestion et la mise en valeur des paysages…

Nous voulons favoriser le vivre ensemble

L’intérêt premier, pour nous est le lien social, et intergénérationnel.
Une parcelle permet de se fournir en légumes tout au long de l’année sans oublier l’économie pour la Sécurité Sociale car il est prouvé que le jardinage améliore grandement la santé. Et nous savons tous que les légumes sont très bon pour la santé également.
Une vingtaine de parcelles de 100 m² seront mise à la disposition des résidents de la cité Thoraille pour la production familiale de cultures potagères.
Les familles seront-elles accompagnées ?
Les familles sélectionnées pour le projet ne seront pas livrées à elle-même mais bénéficieront d’un encadrement adéquat de la ville. Et le projet sera amélioré de jour en jour…
Les jardins familiaux suscitent aujourd’hui un extraordinaire engouement. Nous espérons que les Saléens vont jardiner de plus en plus chez eux et parfois même sur un balcon, on peut faire un petit coin de potager.

 

Le traitement des «déchets dangereux», une obligation morale

Rivière Bêtes Rouges - Martinique - Rivière-Salée - © photo Pierre Courtinard

Rivière-Salée mag : Qu’est-ce qu’un « déchet dangereux » ?
Les déchets dangereux sont les déchets issus de l’activité industrielle qui représentent un risque pour la santé ou l’environnement, et qui nécessitent un traitement adapté (thermique, physico-chimique ou biologique). Ils sont à manipuler avec précaution. Les piles, les batteries de voiture ou de camion en font partie. Elles renferment des métaux lourds qui se libèrent dans l’air, l’eau ou le sol, avec le temps. Absorbées par des organismes vivants, ces substances sont alors introduites dans la chaîne alimentaire au bout de laquelle ils atteignent l’homme.Dans le corps humain, ils affectent le système nerveux, les reins et le sang. Or, 95 % d’une batterie usagée ou d’une pile peut être recyclée !

Rivière-Salée mag : Quelles sont les actions développées par votre service en la matière ?
Notre rôle est d’informer et de sensibiliser le plus grand nombre aux risques de pollution grave, et de valoriser le geste écologique et citoyen.Notre équipe ramasse encore trop de batteries usagées lors de ses opérations semestrielles de nettoyage alors qu’elles peuvent être simplement amenées dans les garages et les déchetteries.

Différentes opérations de sensibilisation ont été poursuivies. L’une se déroule tout au long de l’année et concerne les piles domestiques. Des boîtes de collecte ont été distribuées aux élèves des écoles de la ville,et des bornes sont disponibles à la mairie et au centre culturel.

Notre équipe ramasse encore trop de batteries usagées lors de ses opérations semestrielles de nettoyage.

Batri an lari - Rivière-SaléeLe samedi 19 octobre dernier, une grande opération de collecte de batteries usagées intitulée « Batri an lari » a été organisée par le service,en collaboration avec la société Ecompagnie. Les associations de la commune étaient invitées à concourir pour rem- porter des récompenses financières.

Rivière-Salée mag : Quel est le bilan de l’opération ?

Très positif. Associations, particuliers et services municipaux ont tous fait preuve de dynamisme et d’engage- ment. Plus de six tonnes de batteries ont été récoltées par les divers participants.

Savez-vous planter bio ?

Planter bio - Rivière-salée

Comment récolter le fruit de ses efforts en utilisant moins de produits chimiques et d’eau d’arrosage ?
Si la récupération d’eau de pluie est un incontournable sur lequel l’on n’insistera pas ici, voici quatre principes, qui vous éclaireront dans votre quête d’un autre jardinage. En les mettant en pratique, vous redécouvrirez d’abord certaines valeurs : celles du temps de la nature, du plaisir des découvertes, de l’observation et de la santé. De l’économie aussi : pourquoi dépenser dans des produits qui risquent de nous empoisonner ? Pourquoi se lancer dans de grandes plantations qui vont devenir une contrainte plut qu’une satisfaction ? Privilégions l’échelle humaine !

1. Faire connaissance avec l’environnement de son jardin : la bonne plante au bon endroit s’épanouit mieux et demande moins de soins. Les « jardins créoles » le savent, et ceux qui en ont recueilli les secrets peuvent être consultés. Mais vous pouvez prendre le temps d’observer le sol et les conditions climatiques propres à votre jardin, et choisir ensuite les végétaux qui s’y adaptent le mieux.

2. Adapter ses pratiques de jardinage aux caractéristiques de son jardin : travail du sol, arrosage et fertilisation doivent être adaptés aux caractéristiques du sol, du climat et des végétaux.Une plante en bonne santé
est moins sensible aux attaques des ravageurs et maladies, ce qui permet de limiter les traitements. Là encore, votre expérience ou celle des autres seront indispensables.

3. Mettre en place des mesures préventives : au jardin comme ailleurs, mieux vaut prévenir que guérir. Observez encore, et privilégiez les mesures préventives aux traitements curatifs. Surélevez les plantations ou bien
protégez-les avec des filets pour empêcher les parasites de les attaquer.

4.Accepter de redonner des droits à la nature : sans viser à tout prix la perfection, il s’agit de rechercher dans son jardin un équilibre entre différentes formes de vie.On privilégiera les interventions manuelles ou naturelles. On tolérera un certain degré d’infestation avant d’intervenir chimiquement. On acceptera parfois des fruits et légumes peut-être plus petits et une récolte moins abondante. Et puis, regardez ! Des hes bienvenus comme les oiseaux, les papillons et les abeilles, reviennent dans votre jardin !
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site du ministère de l’écologie et du développement durable : www.developpement-durable.gouv.fr

La fête de Pâque…«Joyeuses Pâques»

la ratière - Pâques - Rivière-Salée

Nous nous le sommes souhaités il y a peu.
Mais pourquoi le mot Pâques est-il au pluriel ?
Parce que ce sont deux événements qui sont célébrés à ce moment de l’année, l’un ayant pris le dessus sur l’autre.
En effet, c’est pendant la Pâque juive qu’eut lieu la résurrection de Jésus, temps fort s’il en est pour la communauté chrétienne.
Cette fête originelle célèbre la sortie d’Egypte des Hébreux. La fête chrétienne elle, est multiple. Elle commémore à la fois la sortie d’Egypte, l’institution eucharistique lors du repas de la Pâque, la crucifixion du
Christ et son repos au tombeau durant trois jours, et sa résurrection, passage de la mort à la vie.

Si les œufs, lièvres, poules et autres cloches issus des folklores européens se multiplient dans nos commerces, un autre animal symbolise la période à la Martinique.
C’est le crabe de terre.
Apportant certainement à l’origine cet « extra » que les familles ne pouvaient s’offrir dans leur ordinaire, les crabes continuent de donner à ces journées pascales leur goût unique.

A vos Ratières, prêts ! Chassez !

Une ratière, piège à crabes.

De son nom savant Cardisoma Guanhumi, le crabe de terre est doté d’une carapace à la couleur variable suivant l’âge (de bleuté, gris à blanchâtre), et peut atteindre 12 cm de large.
Il vit dans les milieux humides, à proximité du rivage, comme les mangroves et les berges des cours d’eau où il creuse un terrier qui mène à une nappe d’eau souterraine.
Nombre de Saléens s’adonnent à cette activité car la commune est idéalement humide.
Capturés à l’aide de «ratières», ces pièges en bois dotés d’une trappe, les crabes, nettoyeurs de la nature, doivent jeûner pour être purgés, avant que leur soit administré un régime à base de fruits, canne à sucre, noix de coco et pi.ment, qui donne à leur chair son goût particulier.

la ratière - Pâques - Rivière-Salée
Une ratière

Selon l’arrêté préfectoral du 9 décembre 2002, cette chasse n’est permise que du 15 février au 15 juillet, et ne concerne que les individus dont la carapace dépasse 7 cm de largeur.Il s’agit ensuite d’aller relever ses pièges régulièrement, pour éviter qu’un indélicat l’ait débarrassé avant soi de son petit prisonnier à pinces.Si le dispositif a bien fonctionné, et si le crabe est toujours là, s’en saisir sans se blesser n’est qu’une formalité pour tout chasseur expérimenté.

La chasse étant ouverte encore quelques mois, il est en.core temps de vous entraîner ; ce petit schéma vous per.mettra de fabriquer votre propre ratière :
En tirant sur l’appât, le crabe fait retomber le couvercle qui bouche la sortie vers son trou.Une pierre amarrée sur le dessus du piège accélère la chute du couvercle et empê.che les crabes les plus forts de le soulever.

La tradition du crabe à Rivière-Salée

Crabes de Pâques à Rivière-Salée

La pêche aux crabes était spécifique à la commune. Dans sa monographie sur la commune G.Desportes nous en parle de manière savoureuse et précise.

«Vers le 24 juin, fête patronale, au début de la chute des grandes eaux, les crabes abandonnent leurs humides demeures, leurs trous inondés et se mettent à vagabonder un peu partout, moitié sautant, moitié rampant, explorant de l’œil les mangles transformés en étang.
Alors, dévalant vers Rivière-Salée, les habitants de Rivière-Pilote avec leur sacs et leurs chevaux bâtés et leur flambeaux de résine, ceux du Diamant avec leurs lanternes vénitiennes au grand dam des grand bourgeois (Saléens) qui préféraient conserver pour eux seuls la bonne aubaine.
A sept heures du soir, partout où se plongent les regards, on voit une illumination pareille à celle des cimetières durant les fêtes de la Toussaint.
Les demi-mondaines sont trop huppées pour se permettre d’aller aux crabes, aussi lancent-elles des quolibets à tous ceux qui passent.
Mais si vous voulez les voir à l’œuvre, allez vers les deux heures du matin dans les savanes qui voisinent le bourg.
Les dames, par crainte de la boue ont retroussé leur jupe jusqu’à mi genou et ont ceint leurs reins d’une écharpe ou d’un mouchoir, d’où le terme créole accepté par toute la Martinique : « I marré en la Rivière-Salée ».

Malheureusement, très souvent ces réjouissances se terminaient mal, et en 1835 le gouverneur prenait un arrêté inter.disant cette activité.

Arrêté concernant La chasse aux crabes aux flambeaux

Fort Royal, le 13 août 1835
Nous gouverneur de la Martinique
-Vu l’article II de la loi du 24 avril 1833 sur le régime législatif de la colonie- Attendu que la chasse aux crabes aux flambeaux outre qu’elle peut occasionner des incendies donne lieu à des rixes fréquentes entre les chasseurs et les propriétaires dont les premières traversent en tous sens les terres et plantations. Sur le rapport du directeur de l’administration intérieure
Avons arrêté et arrêtons :
Art 1 – La chasse aux crabes aux flambeaux est expressément inter.dite à tous autres qu’aux propriétaires sur leurs propres terres ou aux personnes autorisées d’eux spécialement et par écrit.
Art 2 – Les contravention au précédent article sont punies de l’amende de 61 à 100 F sans préjudice de l’emprisonnement de 5 à 15 jours en cas de récidive.

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